Brioude. Exercice déroutement

Journée maussade, du vent annoncé, de la pluie éparse, des cumulonimbus en formation bref, tout pour se lancer un petit défi.

Allez, c’est bien de l’aviation de plaisance que je pratique non ? alors on verra où le vent me portera !
Si ça secoue ou si ça ne passe pas : demi-tour.

Piste de Brioude identifiée, certains savent pourquoi hé hé ^^ 😉

Météo analysée, confirmée via radar iPhone “ca devrait passer ainsi que pour le retour”.

Des planeurs à Pizay au départ, ca doit pomper !


J’avance petit à petit, un petit 20km/h de face.
Je contourne les chutes d’eau tout en jetant un coup d’œil derrière mon épaule pour pouvoir faire demi-tour…
une légère pluie, la machine garde sa cadence, mais ca ne monte pas alors je me dévie et je cherche le vent pour grapiller de la hauteur et avoir de la quille comme on dit !


je vérifie les pistes de déroutement disponibles ; je prend le temps de simuler où je dois me dérouter et je cherche sur ma tablette les infos même si je l’avais déjà noté à la main.
C’est un autre stress à gérer et c’est cool.

J’arrive au col du BEAL. C’est bâché, je contourne par la gauche…. Finalement, je vais passer plus au sud de St Rambert pour avoir plus de marge. Vu le sens du vent, ca va partir dans le nord, je pourrais repasser.

Cela est confirmé par l’écoute du peu de traffic et surtout le Service d’Information en Vol. Merci à eux !

Je m’annonce à l’approche de St Rambert même si l’activité parachutiste ne doit pas avoir lieu aujourd’hui

J’ai bien fait car j’entends un vol d’instruction “Merci au petit ulm de s’être annoncé” petit ulm ah ah 🙂

Brioude Aller à travers les gouttes


Les 2 pistes de Brioude sont en vue, éclairée par des rayons du soleil. Quel beau paysage ! mais ca parle grave ?

Brioude Aller suite

Plusieurs Autogire sont dans la boucle.
Verticale, je m’insère dans un train d’autogire pour mon tour de piste.
En Vent arrière, je me dis que j’ai bien fait l’autre jour d’effectuer un tour de piste avec le propriétaire du Storch Jabiru qui va moins vite que moi : je me suis intercalé proprement, à la bonne altitude et la bonne vitesse ! 

Finale et un Kiss, un !


Ces autogires, c’est un groupe qui fait un tour de France. Sympa !
On vient à ma rencontre : “jolie machine que vous avez !”


On me propose quelque chose à la buvette mais non ; ils super bien organisés. On papote équipement genre tente ^^, prochain équipement à venir :p

Mais il ne faut pas s’attarder. La chaussette me rappelle à l’ordre.
La dizaines d’autogires vont prendre le cap pour Albertville. Il faut que je décolle avant eux.

Allez, on remet en route et gaz ! 

Tour de France d’Autogires



Vent moyennement de travers, et peu fort, donc un peu de manche dans le vent mais le Kolibri ne veut pas monter et pour le maintenir dans l’axe, je dois mettre du pied et encore et encore…
“Nannnn relâches, laisses le prendre son envol… “

 et bim ! Le Kolibri, effet girouette se met dans le vent relatif et décolle tranquillement mais en crabe à 45° : il y’avait donc du vent plein travers en hauteur. Passé 1200 ft, je vire et je prend le cap de retour.

Quelques tabassages, je réduis la cadence…allez 180 km/h au badin, oh mais y’a quand même 225 km/h au GPS mais c’est que cela souffle comme annoncé !

J’écoute encore le traffic. Ca tourne en instruction à Feurs et à Villefranche donc je devrais pourvoir rentrer en passant à travers les gouttes.

J’approche de Villefranche et je longe le Parc éolien du Beaujolais Vert de Valsonne.



Pizay point son nez mais il y a de gros nuages gris sur le flan de montagne, je réduis carrément la cadence pour ne pas me faire chahuter e effectivement, ca brasse !

La chaussette est bien stable à 45°mais je commence à connaitre le truc, les effets rouleaux alors je me prépare à remettre les gazs pour un demi-tour direct à Villefranche pour me poser et attendre un moment plus propice.

Tour de piste, finale et évidemment, le Kolibri ne veut pas se poser mais je le laisse faire comme je lui ai laissé prendre son envol tout à l’heure, je vais le laisser se poser. et ET ET un KISS ! plus long que d’habitude mais posé.
Youhou !

Je file au parking et là nouveau stress : comment mettre ta machine en sécurité tout en sortant une autre machine du hangar et en déplaçant un planeur qui prenait également de la place devant” et ce, avant que le vent et la pluie s’abattent ?!

C’était chaud mais réalisé proprement.

Voilà 2h30 de vol…
Débriefing après ce vol : un délice ! j’en ai pris plein la vue de ce paysage
J’ai encore appris, je me suis dépassé.
Bref, content !

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